L'interview du coach, Charly Boichut 

Quelle est la forme globale des athlètes pour cette première échéance internationale ?

"Côté forme, d'abord une pensée pour Maëlle Beauvir qui s'est fracturée le radius la semaine dernière et a dû être remplacée par Tifenn Moulet. Pour le reste c'est très correct, mais en tenant compte du contexte. Cette coupe du monde arrive très tôt et nous n'avons pas fait de préparation spécifique collective. Donc on est là on où voulait être : bien mais clairement en-dessous de ce qu'on visera pour le WOC."

Quelle est l'ambition des Français sur ces terrains norvégiens ?

"Les terrains sont très différents de nos terrains d'entraînement habituels, notamment avec un sol bien plus mou. On ne sera pas du tout à préparation égale avec les Scandinaves, donc les ambitions de résultats sont bien inférieures à d'habitude, et presque secondaires. On va plus s'attarder sur la manière, le contenu : savoir faire trois compétitions avec ses qualités du moment. Après, cela est à individualiser, selon trois profils. On a des coureurs moins expérimentés, qui vont devoir pleinement saisir l'opportunité, (se) prouver qu'ils peuvent être vraiment solides dans leur performance à cet échelon. Ensuite, on a plusieurs coureurs expérimentés s'entraînant en France, qui viennent plus lancer leur saison en pensant déjà au WOC. Enfin, on a quelques coureurs expatriés en Scandinavie qui sont mieux préparés pour ces terrains, et qui penseront un peu plus à la place finale."

S'agit-il avant tout d'une répétition pour les WOC ? Un relais aura lieu le dernier jour, quelle stratégie sera adoptée ?

"Je ne dirais pas exactement répétition avant le WOC. Pour nos meilleurs c'est plus un début de saison, pour simplement se remettre dans le contexte international avant de monter en puissance en se préparant pour la Suisse. A l'inverse, pour quelques coureurs qui auront plus de mal à être sélectionnés pour le WOC, c'est dès maintenant qu'il faut répondre présent, confirmer qu'ils savent répondre présent le jour J. Le relais du dernier jour sera le seul avant le WOC. Mais plutôt que répéter, on va plutôt chercher à tester de nouvelles choses dans les compositions. Ceci afin d'avoir un maximum d'alternatives, de vécus différents au moment de faire l'équipe du WOC."

Le mot de la fin...

"Au final, c'est vraiment une toute première étape. Ca ira crescendo ensuite avec un premier stage en Suisse dès la fin de semaine prochaine, puis les compétitions en France sur des terrains ayant des similitudes (CFC, 3 jours du Jura), des sélections en Suisse début juin (la véritable répétition) et enfin la préparation finale à la fois en France (dans les Alpes avec la nationale Sud-Est) et à proximité du WOC (fin juin - début juillet)."

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